Kara : Le GF2D outille les acteurs multisectoriels
Du 23 au 25 août à Kara, 25 acteurs étatiques engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre et des jeunes filles mères de la région de la Kara renforcent leurs capacités sur la prise en charge des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Initiée par le Groupe de réflexion et d'action Femme Démocratie et Développement (GF2D), la formation a reçu de l'appui technique de la GIZ à travers le Projet de Renforcement du Système de Santé, Santé Reproductive et Droits Sexuels (ProSanté).
L’objectif visé est de renforcer la capacité des acteurs étatiques et ceux des Organisations de la société civile (OSC) sur la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, notamment les violences sexuelles. Il s’agit de renforcer le partenariat entre acteurs en établissant un groupe de personnes ressources pouvant appuyer la cellule d’écoute créée au sein de l’Association des Tantines de la Région de la Kara pour le Développement (ATAREKAD). Cette cellule a pour but de promouvoir un environnement protecteur contre les VBG et faciliter l’accès aux conseils sur la santé sexuelle et reproductive par les adolescentes et jeunes pour un changement social.
Cette rencontre permettra aux acteurs, entre autres, de prendre connaissance des outils nécessaires et indispensables à la prise en charge des victimes de violences sexuelles ; d’avoir un aperçu général de la cartographie des acteurs intervenants ; de définir des stratégies de procédures de prise en charges des victimes dans la région de la Kara. Ils seront également mieux outillés sur leurs rôles et responsabilités pour une meilleure prise en charge des victimes des violences sexuelles.
La Secrétaire Générale du GF2D, Michèle Noussoessi AGUEY dans son mot de bienvenue, a indiqué que cette initiative traduit l’engagement de son organisation à œuvrer pour l’épanouissement et la liberté des femmes et des jeunes filles contre toute forme de violence. Elle a dit que plusieurs facteurs militent en faveur de la persistance des VBG et des violences sexuelles des jeunes filles à savoir la peur de stigmatisation, la méconnaissance de droits et la difficulté de signalement des auteurs de ces actes ignobles. « La lutte contre les VBG et la protection des jeunes filles contre les violations sexuelles demande une mobilisation collective de tous les acteurs et l’élargissement sur toute l’étendue du territoire national des structures d’écoute pouvant donner des informations juridiques nécessaires et apporter une première assistance aux victimes », a-t-elle ajouté.
A l’ouverture des travaux, le Directeur Régional de la Santé, Dr AGORO Sibabé a encouragé le GF2D pour les multiples efforts qu’il ne cesse de déployer pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Il a invité les participants à mener une réflexion approfondie pour une collaboration fructueuse afin de combattre l’ignorance juridique qui renforce la vulnérabilité des jeunes filles.