Atelier de formation des acteurs et actrices communautaires de la région de la Kara sur les droits en matière de la santé sexuelle et reproductive
Dans les locaux de missionnaire St Arnold Janssen de Tchitchao s’est tenu un atelier de 03 jours du 08 au 10 août 2019 organisé par le GF2D et la GIZ à l’égard des acteurs et actrices communautaires. Cet atelier a regroupé soixante participants et participantes en majorité venus de divers horizons de la région de la Kara et composés de parajuristes, des membres de plateforme de GF2D, des tantines, des chefs traditionnels et religieux se verront scinder en deux groupes après une cérémonie d’ouverture.
La cérémonie d’ouverture a été meublée par le mot de bienvenue de la Secrétaire Générale du GF2D ; l’allocution de circonstance du responsable de l’équipe GIZ Pro Santé et le discours d’ouverture du représentant du DPS empêché faisant office du préfet ouvre officieusement l’atelier après une riche présentation des statistiques liés à la santé sexuelle et reproductive et de la mortalité maternelle et infantile. Notons que ces trois intervenants ont mis l’accent sur une écoute attentive des participants et de leur participation active afin de pouvoir transmettre fidèlement ces thématiques à la masse communautaire n’ayant pas pris part à l’atelier.
Les sessions proprement dites ont démarré par la présentation du premier module sur la santé, droits sexuels et reproductifs : principes fondamentaux après avoir passé à la présentation des participants au recueil d’un pré-test de 7 questionnaires permettant aux participants de se situer dans la formation. Ce module qui est présenté par Madame AGUH a suivi un plan de présentation avec une définition de la santé sexuelle comme étant un état de bien être général tant physique que mental et social de la personne humaine pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et fonctionnements et non seulement l’absence des maladies ou d’infirmités. Cette santé sexuelle et reproductive qui se rapporte au fait de se sentir bien dans sa peau par rapport à la sexualité et d’en assurer pleinement ses fonctions suite aux informations justes et exactes puis actualisés sur la santé sexuelle suivra un programme de la santé sexuelle avec des volets ou des lois de la santé de la reproduction au niveau de chaque cible (volet de la femme, enfant, jeune, homme et adolescent et aussi des soins et services qui sont communs à tous les volets de la santé de reproduction comme la planification, la lutte contre les IST/ VIH SIDA, l’infertilité, l’infécondité, les IEC/CCC en santé de reproduction avec les VAD, les causeries, consulting, les sensibilisations en petit groupe ou masse, la lutte contre les pratiques néfastes et autres.
Pour un meilleur suivi de la santé sexuelle certains principes fondamentaux sont retenus (principes d’universalité, inviolabilité, d’égalité, d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité et la non-discrimination et donne des droits à l’humain comme droit à l’information, droit à l’accès, aux choix , à la sécurité, à la confidentialité, au respect de l’intimité, à la dignité, au confort, au service et à l’expression.
Le module sur l’aperçu sur les dispositions en matière de santé sexuelle et reproductive présenté par Mme d’Almeida par une définition du droit comme un ensemble de disposition et de règles qui régissent les rapports des hommes dans la société, ceci pour dire que tout individu a un droit. Ces droits nés au lendemain de la 2ème guerre mondiale dans les années 1948 après avoir tirés d’énormes conséquences néfastes. A côté de ces droits qui sont des droits fondamentaux (droit à l’éducation, à la santé, au vote et autres, on a aussi es cadres juridiques et politique en matière de la santé sexuelle et reproductive comme l’Agenda de l’Union Africaine, la campagne pour Réduction Accéléré de la Mortalité Maternelle en Afrique(CARMMA), campagne de l’Union Africaine pour mettre fin au mariage des enfants. On note aussi certaines normes concernant la santé sexuelle qui sont énoncées notamment dans les instruments internationaux (CEDEF en 1983) et bien d’autres. Tout ceci pour dire que toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre et que l’Etat reconnait et œuvre à le promouvoir. Ce module a été conclu par une vidéo sur les avortements clandestins des jeunes et filles avec des conséquences néfastes et qui est punit par la loi de 1 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 à 1 500 000 F CFA et de 5 à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 de 1 000 000 à 3 000 000 F CFA s’il advenait que la victime mourrait.
Abordant le 3ème et dernier module de la journée qui porte sur les soins et services en santé de reproductive. Six groupes ont été formés et un exercice a été soumis à chaque groupe qui passera présenter le fruit de son travail après un temps donné. Les sujets de ces exercices sont en annexe. Pour ne pas finir la journée tardivement, quatre groupes ont pu présenter leur travail à tour de rôle. La facilitatrice après une écoute de chaque présentation renchérit pour apporter des insuffisances ou pour corriger certains points comme ce qu’il pour une bonne fécondation chez la femme et chez l’homme, la durée de vie des spermatozoïdes et de l’ovule et de la durée de l’ovule. La journée s’est achevé par une évaluation structurée du mauvais au bon passant par le passable.